L’Hôpital Pierre Wertheimer, emblème de la filière des neurosciences à Lyon, fête ses 60 ans

Le 25 mai 2023, l’Hôpital Pierre Wertheimer célébrait ses soixante ans. Spécialisé dans la prise en charge des pathologies neurologiques et neurochirurgicales, il reflète l’excellence et le dynamisme de la métropole lyonnaise dans le domaine des neurosciences.

Avec 324 lits et 206 cliniciennes et cliniciens, l’Hôpital Pierre Wertheimer est le plus grand hôpital spécialisé en neurologie et en neurochirurgie d’Europe. Situé à Bron, il est l’une des entités du Neurocampus de Lyon, site qui regroupe des structures de recherche, des plateformes technologiques et des services cliniques couvrant plusieurs spécialités dans le champ des neurosciences.

L’Hôpital et l’Institut Pierre Wertheimer, un concentré d’expertises en neurologie et neurochirurgie

Avec 9 500 hospitalisations et 46 000 consultations en 2022, l’Hôpital Pierre Wertheimer des Hospices Civils de Lyon dispose d’une importante capacité d’accueil. L’hôpital peut aussi compter sur un plateau technique d’imagerie et de biologie de pointe. Plus de 1 200 professionnel·les participent à la prise en charge, au diagnostic et au traitement des patient·es atteint·es de maladies neurologiques et d’affections neurochirurgicales.

Du côté de la recherche, l’Institut de recherche clinique en Neurosciences Pierre Wertheimer (IPW) des Hospices Civils de Lyon regroupe 22 équipes cliniques de quatre hôpitaux différents (l’hôpital neurologique Pierre Wertheimer, l’hôpital Femme Mère Enfant, l’hôpital de la Croix-Rousse et l’hôpital Henry Gabrielle). Il ambitionne de structurer la recherche clinique en neurosciences pour accélérer le transfert d’innovation des laboratoires de recherche vers les patient·es. Cet objectif parait primordial alors que les troubles neurologiques sont la première cause d'invalidité et la deuxième cause de décès dans le monde.

Les cliniciennes et cliniciens travaillent par ailleurs en étroite collaboration avec les équipes des instituts de recherche fondamentale du Neurocampus lyonnais et encadrent ou co-encadrent des étudiants-chercheurs et étudiantes-chercheuses, en lien avec ces instituts.

Le Neurocampus de Lyon, un fleuron européen

Il comprend le centre hospitalier Le Vinatier (spécialisé en psychiatrie et santé mentale) et le groupement hospitalier Est (GHE) des Hospices Civils de Lyon dont font partie l’hôpital Pierre Wertheimer avec l’hôpital Louis Pradel (cardiologie) et l’hôpital Femme Mère Enfant (pédiatrie et gynécologie).

Par ailleurs, il compte 3 des 4 instituts de recherche fondamentale en neurosciences structurant la région lyonnaise : le Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (CRNL), l’Institut des Sciences Cognitives Marc Jeannerod (ISC-MJ) et l’Institut Cellules Souches et Cerveau (SBRI). L’Institut NeuroMyoGène (INMG) est quant à lui localisé à proximité, sur le domaine Rockefeller dans le 8^e arrondissement de Lyon.

Ensemble, ils réunissent l’une des plus fortes concentrations de chercheurs, de chercheuses, de cliniciens et de cliniciennes au monde dans ce domaine. Son envergure, sa richesse et la complémentarité des acteurs et actrices qui le composent confèrent à cet écosystème un rayonnement européen.

Les neurosciences à Lyon, un secteur historique soutenu par les collectivités locales

La structuration du réseau

Depuis le milieu des années 2000, la Métropole de Lyon a soutenu la structuration et l’animation d’un réseau scientifique et clinique. Elle encourage aussi la création et l’implantation d’entreprises dans ce secteur.

Ainsi, elle a accompagné la création de la Fondation Neurodis, qui rassemble les expert·es régionaux, engagé·es dans des projets de recherche sur le cerveau. Elle a également soutenu la création d’instituts spécialisés comme l’Institut des Épilepsies (IDÉE), l’Institut Neuromyogène (INMG) ou le renforcement des équipements du Centre d’imagerie du vivant CERMEP.

Le projet immobilier « NeuroCampus Michel Jouvet »

Par ailleurs, la Métropole de Lyon a participé activement au projet immobilier « NeuroCampus Michel Jouvet », inauguré en novembre 2019.

Étape importante dans la structuration du Neurocampus de Lyon, ce bâtiment de 7 000 mètres carrés a été financé pour plus de moitié par la Métropole de Lyon (11,95 millions d’euros), ainsi que par l’État français (4,59 millions) et la région Auvergne-Rhône-Alpes (4,30 millions). La maîtrise d’ouvrage de ce projet a été assurée successivement par le Département du Rhône (2007-2014) puis par la Métropole de Lyon (2015-2019).

La recherche en neurosciences et neurologie à Lyon

La recherche en neurosciences et neurologie à Lyon s’est développée dès la fin du 19^e siècle avec des personnalités au rayonnement international comme Eugène Devic (neuro-myélite optique), Jules Froment (maladie de Parkinson), Michel Jouvet (découvreur du sommeil paradoxal) ou Pierre Wertheimer (premier neurochirurgien Lyonnais à l’origine de la création de l’hôpital neurologique).

À titre d’exemple, la Fondation des Hospices Civils de Lyon a récemment financé un projet d’équipement chirurgical en neurologie à l’hôpital Femme Mère Enfant, afin d’améliorer l’extraction de tumeurs infantiles, seul équipement existant en France.

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